mercredi 30 janvier 2013

Paris... tout ce que tu veux !!!!

Pour cette étape de gala, nous rejoignons Georges et Françoise sur la place de l'hôtel de ville de Rambouillet. Pendant que je me change, un ouvrier municipal décroche un drapeau belge pour le remplacer. Il en faut des nouveaux, après-demain !!! Il nous le donne bien volontiers et nous posons devant ce joli bâtiment. Les pros s'élanceront de cette place dans deux jours. J'ai demandé à Georges de revêtir son maillot de champion de Belgique. C'est mieux, pour traverser Paris !!! Et nous veillons à enfiler les couvre-chaussures aux couleurs de notre club. :)

C'est la dernière préparation matinale du tour pour Ariane. Spécial !!! Comme sur l'étape de Brives, je sens que c'est dur, qu'une page va bientôt se refermer et qu'il va falloir gérer ça derrière. Je ne le montre pas, mais l'émotion est là. D'un autre côté, ce serait bête de gâcher ce dernier jour à ressasser ces idées-là. Je les mets donc en poche et c'est parti !!!!!!!


Dès la sortie de la ville, nous entrons dans la fameuse forêt de Rambouillet et longeons le mur qui cerne la propriété du château.



Nous ne sommes pas très concentrés, ni nous, ni nos guides. Du coup, les gsm chauffent. "Allô ? T'es où ? ... Ah, ben, on tourne à droite et on vous rejoint". Nous perdons nos guides à quelques reprises dans des lieux où c'est juste impossible !!! :))) Mais pas de soucis, on fait un petit détour et on revient sur la route. Je ne me reconnais pas, tellement je suis zen. Au début du tour, mon père en aurait entendu, je pense.


Les routes sont agréables et certains endroits plutôt jolis et reposants. Nous nous dirigeons vers la vallée de la Chevreuse.


Nous y rencontrons quelques cyclistes locaux. On est à la campagne, mais à la campagne parisienne, hein !! Tout est propret !!! Les maisons sont nickel, les jardins superbes, même les vieux murs ont l'air d'avoir été nettoyés la veille (sur la photo, on voit ceux de l'abbaye de Vaux-de-Cernay) !! Moi qui ai parcouru la France profonde, j'ai une autre vision de la ruralité. :))) J'ai plus l'impression d'être dans un parc d'attractions bien fait que dans une vallée réellement habitée. Superbe et étrange !!!


Au sommet de la première côte, changement de décor, nous sommes sur un plateau. C'est là que Françoise et mon père nous quittent pour aller rejoindre la famille et les amis qui sont déjà à Paris. 


Et, comme des braves, sans "gps", nous travaillons à l'ancienne, à la carte. Nous sommes tellement bons que nous loupons la route qui mène à la deuxième côte. Je loupe donc la stèle Jacques Anquetil !!

Mais c'est pas grave. Nous sommes dans la vivance totale : on vit et on ressent les choses telles qu'elles viennent. C'est ainsi que nous nous retrouvons à Guyancourt et passons à côté du technocentre de Renault. Ce bâtiment est spécial : sa façade de verre est inclinée. Je le savais, mais vu en vrai, c'est franchement bien pensé. Nous le laissons dernière nous et faisons route vers Versailles.

Le parcours lèche cette ville. Qu'à cela ne tienne. Je ne peux passer là sans aller voir le château !!!!! Inimaginable !!! Je regarde Georges, un clin d'oeil, nous nous comprenons et nous entrons dans la ville. La parole est désormais inutile entre nous.



Et oui, Paris, c'est par là !!!!! Nous suivons les indications de Louis XIV et prenons la direction de Ville-d'Avray.

A la sortie, il y a une côte tout à fait improbable d'un km à 12-14 % !!! Qu'est-ce qu'elle fait là, celle-à ?? Ca doit être plat, en théorie, cette étape !!! Surréaliste !!!

Nous contournons, ensuite, le Parc de Saint-Cloud et descendons à fond vers Boulogne-Billancourt en empruntant la A 13 (une autoroute !!). Ben quoi, à 70, on ne gêne pas le trafic !!! De toute façon, les voitures ne vont pas plus vite que nous !!! :))))) Quelques coups de klaxon plus tard, nous faisons notre joyeuse entrée à Paris. Nous prenons le temps de rejoindre les quais de l'autre côté du méandre de la Seine (facile, c'est tout droit).

Dès que nous y sommes (pile en face des bâtiments de France Télévision), je vois, devant moi, ce spectacle de la tour Eiffel, de l'autre côté du fleuve et, entre elle et moi, la statue de la liberté. Mes poils se dressent : J'Y SUIS !!!!!! C'EST FAIT !!!!!!!!!! WOUAWWW !!!!!!!!! 


C'est à ce moment que j'entends Georges, derrière moi, qui me dit : "On est bien, hein, à 40 !!!" En fait, tout en savourant intensément ce grand moment, je me suis laissé aller. Sur une jambe (la droite est à peu près inutile) et la tête dans les nuages, imperceptiblement, j'ai augmenté l'allure et suis en train de faire du 40, là, comme ça, à l'aise !!!! Je détiens la forme de ma vie !!!!!!

Je passe le Trocadéro, dans un état second. On s'arrête à la Concorde pour une photo. On prend le temps de se rendre compte que c'est fini. Quand nous reprendrons le vélo, ce sera pour rejoindre tous ceux qui sont là, à nous attendre pour faire la fête. Derniers instants de solitude, de saveur, d'intériorité !!!


Nous sommes sur les Champs-Elysées !!!!!!! Nous roulons à deux à l'heure !!!! C'est avec une émotion indescriptible que je franchis la ligne d'arrivée. 


Je suis sur une autre planète... Plus jamais les Champs-Elysées ne me parleront autant, ni avec autant de force. C'est simplement jouissif !!!!

Je ne me rends pas compte de ce qui se passe autour de moi. Je sais que Georges est là, à côté, qui partage toute cette énergie. Heureusement qu'il est là pour en prendre un peu. C'est un truc à devenir fou si on vit ça seul !!! C'est terriblement intense !!!!! 

JE L'AI FAIT !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Et pendant ce temps, du côté de chez Cartier...

Je sais qu'il nous attendent. Plus j'approche, plus je me réjouis de les voir. 

Et j'arrive... enfin !!!!






Nous nous tombons dans les bras...





Nous prenons quelques photos...




Puis, vient le temps du réconfort !!!! Champagne !!!!



Quelle ambiance !!!!








Je signe même des autographes !! :)))) C'est franchement drôle et sympathique.


Après presque deux heures de fête sur place, petit à petit, chacun s'en est allé de son côté. On a tout de même fini au resto, chez Clément, sur les Champs-Elysées. Je dois dire qu'après trois semaines, ça fait du bien.

Mais ce qui reste de ce périple, au-delà des souvenirs, c'est ça !!!!



Voilà, l'aventure physique est finie. C'est une drôle de sensation. Je me sens vide, un peu comme une femme qui vient d'accoucher. J'espère que je vais vite me remplir...

Mais l'autre volet continue. Je vous raconte ça bientôt.